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Prix d’un appel local
Prix d’un appel local

Entre le bruissement des gestes funéraires et le chuchotement des adieux, se joue un drame d’un nouveau genre. D’un côté, l’émotion, le désarroi, le besoin de se réunir et de dire au revoir. De l’autre, la loi, son apparente indifférence, sa raison toute puissante. Au centre, les services funéraires cherchant un équilibre où la dignité du défunt et des familles sont en balance avec des règles strictes et changeantes, au gré des humeurs d’un virus. Depuis un an, les services funéraires font cohabiter l’impérieux avec l’impossible, accordent les dernières paroles avec les derniers décrets.

Une histoire de métier

Les acteurs du funéraire ne subissent pas, ils agissent. Les risques pour la santé des familles et la leur ont rebattus les cartes. Les décrets se sont suivis, interdisant un jour telle pratique, pour l’autoriser le lendemain. Cela a conduit les services funéraires à une union sacrée l’hiver dernier. Ils ont écrit au ministre, à la presse, ont fait entendre leur voix, valoir leur droit. Ils ont dit : nous allons accompagner les familles et les aider à dire au revoir différemment. Car ce que la loi comprend, c’est la nécessité de protéger les personnes. Ce qu’elle n’entend pas, c’est la sourde plainte qui enfle et qui a besoin d’être accueillie et accompagnée vers une rampe de secours. Seul ce qu’on appelle « le métier » des services funéraires permet cela, un puissant mélange de savoir-faire et d’engagement.

Le nouveau décret

Les règles évoluent, les services funéraires s’adaptent, on sait maintenant ce qu’il en coûte pour les familles. Mais la crise sanitaire est changeante, et tout le monde doit se conformer à l’intérêt général. Le journal officiel a rendu public un nouveau décret le 22 janvier 2021 concernant les règles funéraires au regard des récentes évolutions de la crise. Comme l’exige le contexte de pandémie, le nouveau visage du droit funéraire est adapté jusqu’à un mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire, dans lequel nous vivons depuis le 24 mars 2020.

Le détail du nouveau décret concerne :

–      Les conditions de transport des défunts avant et après la mise en bière et les autorités à contacter

–      Les conditions de modification du délai d’inhumation ou de crémation

Dans le cas particulier des défunts atteints ou probablement atteints de Covid-19 :

–      Les conditions de prise en charge du défunt

–      Les conditions encadrant la toilette mortuaire

–      Les conditions de présentation du défunt à la famille et aux proches

–      Les conditions de mise en bière et de fermeture du cercueil

–      Les conditions de soins de conservation

Enfin, un rappel est fait sur les conditions encadrant le déroulement des cérémonies funéraires dans les lieux de culte. Il est précisé que le nombre de participants n’est plus limité si et seulement si les personnes présentes occupent une rangée sur deux et laissent libres 2 sièges entre chaque personne ou entité familiale. En revanche, toute cérémonie funéraire se déroulant dans un cimetière est autorisée si elle n’excède pas 30 personnes.

Tous ces articles sont développés sur le site du Service public.