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Prix d’un appel local
Prix d’un appel local

 

Le mois de novembre est traditionnellement le mois de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS dans le jargon).  Quelles sont les entreprises qui font partie de cette économie et en quoi se différencient-elles de leurs consœurs ?

La première différence, mais ce n’est pas la seule, est le but poursuivi. Les organismes relevant de l’ESS sont au service des Hommes car ils poursuivent un objectif d’utilité sociale et fonctionnent selon le principe de la solidarité. Par opposition aux sociétés traditionnelles de capitaux, les entreprises relevant de l’ESS sont des sociétés de personnes : mutuelles, coopératives, associations. Elles ont toutes été créées par des personnes souhaitant mettre en commun des moyens pour développer une activité ou venir en aide aux personnes. Trois valeurs guident leur action : la solidarité, la non-lucrativité et la démocratie.

Tous pour un…un pour tous

La solidarité qui cimente le groupe s’illustre par l’expression “à chacun selon ses besoins” avec en corollaire la responsabilité qui garantit l’équilibre économique du modèle. Trop souvent assimilée à tort à l’impossibilité de réaliser des résultats, la non-lucrativité signifie que le but poursuivi est autre que la recherche de bénéfices. La non-lucrativité impose soit une redistribution des excédents à toute la communauté composant l’organisme de l’ESS (par exemple une réduction des cotisations s’il s’agit d’une mutuelle), soit un réinvestissement total pour maintenir et développer l’activité qui par essence, est bénéfiques à tous.

Des entreprises pas comme les autres mais…

La réalisation d’excédents n’est pas une fin en soi mais doit rester présente pour le bien du plus grand nombre. La gouvernance démocratique troisième pilier de tout organisme appartenant à l’économie sociale et solidaire, est une démocratie représentative et une démocratie participative. La démocratie représentative repose sur le principe “Un Homme, une voix“. Quelle que soit la contribution apportée, le poids du vote de l’adhérent ou du coopérateur est le même. En prenant part à la gestion et aux décisions prises collectivement, les organismes appartenant à l’ESS mettent en œuvre la démocratie participative. Ainsi l’assemblée générale des adhérents, sociétaires ou coopérateurs, élit les administrateurs et le Président ou la Présidente, qui viendront rendre compte chaque année de leur gestion.

…comme les autres des entreprises

Selon ESS France les organismes relevant du champ de l’économie sociale et solidaire, dont certains sont plus que centenaires, représentent 164 540 entreprises employant 2,4 millions de salariés, soit 14 % de l’emploi privé français. En Europe, ce sont 2,8 millions d’entreprises employant 13,6 millions de personnes. Une force que l’on oublie trop souvent et à laquelle il est fait appel au moment des crises majeures. Les organismes de l’ESS sont des entreprises à part entières qui développent des activités, le plus souvent non délocalisables, et qui ne doivent pas être réduits à la seule réparation des accidents de la vie et des injustices dont sont victimes les populations, rôle que d’aucuns auraient tendance à leur réserver, par facilité ou idéologie. Ils méritent mieux que cela.

Pour aller plus loin :

Mutualité française

Créer une entreprise de l’ESS

Zoom sur les Scic

Une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) est une coopérative de production qui peut être une société anonyme (SA), une société par actions simplifiée (SAS) ou une société à responsabilité limitée (SARL). Elle associe obligatoirement autour d’un projet des acteurs salariés, des acteurs bénéficiaires (clients, usagers, riverains, fournisseurs…) et des contributeurs (associations, collectivités, sociétés, bénévoles, etc.) pour produire des biens ou des services d’intérêt collectif au profit d’un territoire ou d’une filière d’activités.