L’âge, la maladie, le handicap ne doivent pas être un frein à la pratique sportive. Au contraire : un sport adapté reste la meilleure des assurances santé.
Le sport, dit-on, c’est la santé. Mais à quoi sert le sport lorsque la santé est déjà en berne ? Lorsque l’âge, la maladie ou le handicap grignotent vos forces ? Cela vaut-il la peine de faire des efforts? Julien Spinoza, coach sportif à Antibes, est catégorique : « Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! » A l’appui de ses dires, il pointe une enquête publiée en 2014 par le British Journal of Sports Medicine. Elle démontre que, même si l’on commence une activité après 55 ans, on bénéficie de ses effets positifs.
« Bien sûr, on ne fait pas du sport à 60 ans comme à 20 ans, reconnaît-il. Surtout si l’on commence tardivement ! Il faut d’abord faire un bilan médical complet incluant un test d’effort. Puis il faut s’y mettre progressivement. L’idée n’est plus de réaliser des performances, mais d’entretenir la machine pour qu’elle tourne mieux. »
Le choix de la discipline dépend de deux facteurs : l’état de santé de la personne et le plaisir qu’elle en retire. « J’insiste sur ce dernier point, souligne Julien Spinoza. On doit se sentir heureux en faisant du sport. Ce doit être, en tant que tel, une source de bien-être. »
Aucune maladie n’interdit purement et simplement la pratique sportive. « On a longtemps exempté de sport les asthmatiques, déplore le coach. C’était une erreur. Parmi les disciplines qui leur sont particulièrement conseillées, je citerai la natation en piscine ou en mer chaude, la marche, la randonnée, l’escalade, le vélo… Il suffit de s’échauffer longuement, de tenir compte des conditions climatiques et d’apprendre à moduler son effort en fonction de son état respiratoire ! »
Un bon tonus musculaire
Et de tacler certaines idées reçues : « Un diabétique peut parfaitement faire du sport. Aujourd’hui, cela fait même partie du traitement de la maladie ! L’activité physique aide le corps à mieux répondre à l’action de l’insuline et diminue les facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires. »
En cas de douleurs dorsales ? La natation, la marche et le vélo permettent de maintenir un bon tonus musculaire. Sur le long terme, le repos est loin d’être le meilleur remède contre le mal de dos. Même les cas d’arthrose peuvent être soulagés par la pratique adaptée de sports non violents.
Il en va de même pour les personnes en situation de handicap. « Les clubs handisport sont en plein essor, observe Julien Spinoza. L’éventail des disciplines est de plus en plus large : handikaraté, handibasket, handiplongée… Les résultats sont spectaculaires, aussi bien pour les atteintes physiques que mentales ! »
Le choix de la discipline, naturellement, doit intégrer la nature et le degré du handicap. « Dans chaque département, il existe des structures publiques et des associations qui peuvent orienter les futurs pratiquants, conclut le coach. Avec deux vérités en point de mire : le sport fait autant de bien au moral qu’au physique. Et il n’y a rien d’impossible à ceux qui le souhaitent vraiment. »
Cédric Portal