« Le respect… ne s’arrête pas avec la mort »
Le règlement qui régit l’inhumation des cercueils est-il le même pour l’inhumation des urnes funéraires contenant les cendres du défunt ? Comme le stipule l’Article 16-1-1. (L. n° 2008-1350, 19 déc. 2008, relative à la législation funéraire), « le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort ». « Les restes des personnes décédées, y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traités avec respect, dignité et décence. » Cette même loi ne permettant plus de conserver les restes du défunt chez soi, des solutions existent.
Un caveau spécifique : le cavurne
On appelle cavurnes, ou tombes cinéraires, les caveaux spécialement conçus pour accueillir l’inhumation des urnes. Aucun code ne prévoyant à ce jour d’en limiter leur dimension, on peut y entreposer plusieurs urnes, comme dans le cas d’une famille. D’une taille moyenne de 50×50 cm, il devra cependant s’adapter à la taille de la concession. Le cavurne, contraction des mots « caveau » et « urne » offre un lieu de recueillement pour les proches
Des espaces dédiés
Un columbarium est un monument cinéraire où des urnes contenant les cendres des défunts peuvent être déposées. Le code général des collectivités territoriale demande dans son article L2223-2 que les sites cinéraires soient équipés d’un colombarium ou d’espaces dédiés aux cavurnes. Ces espaces dédiés, comme le recours aux cavurnes, répondent à la hausse des crémations enregistrée. Exceptionnellement, l’autorisation d’inhumer une urne dans une propriété privée peut-être accordée par la préfecture et sous certaines conditions. Celles-ci concernent la proximité du voisinage et exige le concours d’un opérateur funéraire.
Il existe enfin une solution moins courante consistant à sceller l’urne cinéraire sur la pierre tombale. L’urne devra être composée d’un matériau spécifique comme le granit pouvant résister aux aléas de la météo. Cette solution est également plus économique, n’exigeant pas l’ouverture de la tombe.