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Prix d’un appel local
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Avant-scène, pommes de Vénus, moussu, garde-côtes, petits trésors, monts d’albâtres… La langue française semble intarissable quand il s’agit d’imager cette partie de l’anatomie constituée de graisse, de tissu conjonctif, de glandes et de canaux, reposant chacun sur un muscle appelé grand pectoral. Mais voilà, ces organes pairs (dont le nom vient du latin sinus signifiant courbure), moins développés que chez les femmes, renvoient à une réalité de l’anatomie des hommes encore mal perçue.

500 hommes par an sont concernés par un cancer du sein en France

S’il est entendu que les hommes ne sont pas concernés par certaines métaphores de la langue verte, il en va autrement des pathologies qui peuvent se développer au niveau d’un sein. Tous les hommes en ont, donc ils ont des glandes mammaires, c’est pourquoi ils sont susceptibles de développer un cancer du sein. Ces cas, mêmes rares, touchent 500 hommes par an en France, et représentent 0,5 % des cancers qui les frappent (1).

Facteurs et risques

L’âge est le premier facteur de risque pour l’apparition du cancer du sein chez un homme. Et ce risque augmente avec l’avancée en âge. En moyenne aujourd‘hui, il est diagnostiqué à 60 ans. Vient ensuite le facteur des antécédents familiaux de cancer du sein, qu’il ait atteint un homme ou une femme. Le risque sera d’autant plus élevé qu’il y aura eu de cas chez les parents proches. Enfin, de nombreux autres facteurs ont été répertoriés, dont la prédisposition génétique, le syndrome de Klinefelter (2), l’exposition aux rayonnements et la cirrhose du foie.

Symptômes et prévention

Si en effet c’est à 60 ans, en moyenne, que le cancer du sein est détecté, il peut apparaître beaucoup plus tôt. C’est pourquoi il est conseillé d’être attentif aux symptômes et de connaître un parcours préventif. Une grosseur palpable, même indolore, située dans la région centrale (mamelon), un écoulement du mamelon ou l’apparition de ganglions lymphatiques enflant sous l’aisselle, sont autant de symptômes annonciateurs qui invitent à programmer des examens plus poussés : mammographie, échographie et biopsie.

(1)    Source : Fondation pour la Recherche Médicale

(2)    LE SYNDROME DE KLINEFELTER

Ce syndrome a été décrit pour la première fois en 1942 par le Rhumatologue Harry F. Klinefelter. Il est la conséquence d’une anomalie chromosomique prenant différentes formes mais avec une constante : l’infertilité. Il ne touche que les garçons, dès la naissance, mais se déclare à la puberté. Le syndrome de Klinefelter est une affection due à la présence d’un chromosome X supplémentaire causé par un “accident génétique” (si l’enfant est porteur, ses parents ne le sont pas). Le nombre des chromosomes chez le sujet mâle s’élève donc à 47, au lieu de 46, d’où sa formule 47,XXY au lieu de 46,XY qui est la formule normale pour un individu du sexe masculin.